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le Champ du Rêveur
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5 septembre 2006

Premier contact : Barjavel - La Nuit des temps

effacerSur le conseil d'un ami, je me suis fourni un livre de René Barjavel au hasard : La Nuit des temps. Je ne connaissais pas vraiment l'auteur. Assez vieux, plus que moi en tout cas, voire même mort. Pas aussi vieux que Jules Verne mais assez pour ses romans d'anticipation soit antérieurs à la "science-fiction" comme mode littéraire. En fait, la SF n'avait encore pas débarquée massivement en France.

Comme à mon habitude, j'ai soigneusement évité de lire la quatrième de couverture avant d'avoir fini la dernière page. Je m'attendais à quelque chose de sympa, de frais, mais aussi de niais. C'est comme ça, on a tendance à imaginer les hommes du passé comme des enfants, inférieurs.

Erreur, grave erreur. Enfin à la réflexion, ce n'est pas si grave que ça, mais je me suis planté. Hormis le poids de la guerre froide sur le récit, ce roman est étonnement contemporain. Sans dévoiler l'histoire, nous suivons dans un premier temps une expédition scientifique, puis le roman s'ouvre à un autre monde, pas futuriste, mais passé, enfin c'est un détail.

Rapidement, on se retrouve dans une ambiance orwellienne, dénonçant la guerre, les blocs politiques, les idéologies. Le monde qu'ils découvrent reflète le notre.. un monde qui s'envolent dans une apocalypse nucléaire. Les scientifiques de différentes nationalités qui travaillent pour l'expédition illustrent l'autre voie possible, celle du savoir et de la connaissance qui amène la paix, alors que les nations, en quête du pouvoir, préparent des opérations militaires : si les métaphores manquent parfois de subtilités, elles sont très efficaces.

Alors que le roman prend des allures de traité pacifiste, on s'attend à un fin éminemment politique, qui nous donnerait une "leçon". Mais du début à la fin, j'ai sous-estimé le talent de l'auteur, qui décide de clore son histoire tout en poésie, laissant les Etats et leurs conflits de coté. "Qu'il est beau !" posera le point final.

Surpris donc, je pensais lire un roman "gentil" et je me suis retrouvé face à une oeuvre extrêmement subtile, à la fois politique et poétique. Une belle histoire.

Il ne me reste plus qu'à dévorer le reste de ses romans.

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